[Ce qui suit est une version abrégée ; la version complète de l’article du blog est disponible en anglais et en espagnol.]
Aujourd’hui marque le 150e anniversaire de la mort prématurée d’Abraham Lincoln aux mains d’un assassin. « Maintenant, il appartient à l’éternité », comme le ministre de la guerre Edwin Stanton prononcé, et en effet assez d’un héritage de Lincoln a surgi.
Au fil des ans, on se souvient de Lincoln pour beaucoup de choses, parmi eux son engagement envers les idéaux de liberté, de démocratie, d’égalité et d’occasion ; son rôle dans la préservation de l’Union et en libérant les esclaves au cours de la plus grande crise de notre nation ; et son fort caractère personnel et morale.
Mais qu’est-ce que Lincoln lui-même les plus souhait au sujet de son héritage ? Comme il l’écrit quand il avait seulement 23 ans et était candidat à la législature d’état de l’Illinois :
« Je n’ai aucun autre [ambition] aussi grand que celui d’être vraiment estimé de mes semblables, en me rendant digne de leur estime. Jusqu’où je vais réussir à satisfaire cette ambition, est encore à développer… »
Il y a souvent un grand fossé entre l’ambition et l’héritage. Mon article du blog précédent a cité la prophétie du vice-président confédéré Alexander Stephens qu’un jour tout le « monde civilisé et éclairé » reconnaîtrait que le Sud avait eu raison, que l’esclavage de la race africaine n’était pas un mal, mais un bon, ordonné par Dieu lui-même. Heureusement, cette ambition n’est pas devenue l’héritage !
Tout au long de la vie adulte de Lincoln, il a répété son ambition. Tout en souffrant d’un grave cas de dépression à l’âge de 32 ans, par exemple, il a écrit à son meilleur ami en disant qu’il était plus que disposé à mourir, sauf qu’il « n’avait rien pour faire que tout être humain se souvienne qu’il avait vécu » et que « lier son nom à quelque chose qui bénéficierait à son semblable était la raison pour laquelle il voulait vivre ».
Encore 22 ans passeraient avant que Lincoln pouvait sentir absolument certain qu’il avait vraiment accompli ceci, que son ambition serait devenue son héritage. Ce jour-là viendrait le 1er janvier 1863, quand il a signé la Proclamation d’émancipation. « Si mon nom ne va jamais dans l’histoire ce sera pour cette loi, et toute mon âme est en elle. » Il a également évoqué le document comme « la loi centrale de mon administration ».
L’expression de jeune Abe Lincoln de son ambition – « Je n’ai aucun autre aussi grand que celui d’être vraiment estimé de mes semblables… » – reflète sans aucun doute une envie humaine universelle d’être estimé, apprécié, respecté, etc. par d’autres. Mais comme Lincoln savait déjà à un si jeune âge, cela ne lui viendrait pas par le droit ou par le hasard ; il doit s’efforcer de se transformer en une personne digne de tels sentiments: « …en me rendant digne de leur estime. » Aujourd’hui, nous vivons dans un monde où le respect et la valeur sont souvent exigés, comme s’ils étaient des droits. Peut-être serions-nous mieux de suivre l’exemple d’Abraham Lincoln et de s’efforcer de rendre nous-mêmes vraiment méritants d’eux.
15 avril 2015